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° Ceci est mon Exutoire °
1 septembre 2007

Cyberactivité, une captivité consentante


NON MAIS TU N'AS PAS BIENTÔT FINI !

Non. Je suis sur la toile, parce que j'en ai envie.
Faut que j'écrive égoïstement, au lieu d'embêter les gens avec ce que je peux ressentir.
Faut que je trouve le petit groupe d'un pays inconnu qui fasse de la musique.
Faut que je parle en frappant des touches.
Même si la toile colle aux doigts, j'y retourne. Je sais, il faudrait que je m'en passe, mais je n'en suis pas lasse, loin de là. Pour le meilleur et pour le pire. Pour The Jesus and Mary Chain et CSS.

Je sais qu'à la rentrée, on me retirera tout.
Je ne m'en plaindrais même pas. Paradoxalement, je remercie celui qui coupera l'adsl de ma chambre. Parce que tant de sons, tant de musique engendrent trop d'émotions qui me collent à la peau, à vie, à jamais. Je saisi chaque musique. Je télécharge trop, pour mon plus grand plaisir. Je m'enfonce dans cette fange délicieuse à une vitesse fulgurante.
Comment pourrais-je oublier duplo qui m'a envoyé le premier album de within temptation, que j'adorais plus que tout, l'écoutant au val d'isère, en bas des montagnes, pendant les voyages en car, sur la route ? Comment mon esprit pourrais fourvoyer ce jour où alexandre m'a envoyé "wait and bleed" de Slipknot, cette musique dont aucune parole ne m'échappe, pas la moindre frappe furieuse de Joey Jordisson? Comment oublier Lacrimosa, "halt mich", "Kelch der Liebe" ! Comment oublier ETHS? Amorphis? Axxis? A Perfect Circle? Tool? Edenbridge? Stream of passion? Deeva? Dolly? Katatonia? Muse? Aqme? KORN? The Doors? ...?
Pour rien au monde, je ne pourrais oublier une seule note.

Mais si quelquechose pouvait freiner toute cette soif incessante de musique, d'émotions mélodiques, ah ! Quel sacré soulagement ce serait !
Je pourrais enfin tout mettre en oeuvre pour être à la hauteur de mon ambition : la fac de médecine. Ce sera dur. L'arrêt de la perpétuelle recherche du groupe parfait est indispensable. Même si cela me fait mal au coeur, l'époque bénie où j'avais une même double vie, l'une réelle, l'autre virtuelle, est terminée. Il va falloir faire face à la vie, plus que jamais, oublier mes doutes concernant la satisfaction que le travail peut apporter. Je vais devoir essayer de m'épanouir dans un boulot, dans un moule auquel je vais devoir m'adapter. C'est possible si j'y crois. Je n'ai pas la foi en l'avenir, elle aurait été utile dans un pareil cas.
La motivation sera de mise.

Pourtant...



Je crains encore un autre mal, dont j'ai vécu les prémices alarmants...
Ma boulimie risque de s'intensifier et de devenir plus régulière. C'est étrange comme j'ai l'impression de ne pas être "malade", alors que ce comportement affreux est une maladie. J'oublie tout à la seconde même où je sais que c'est fini. Il ne reste qu'un constat : j'ai perdu du temps. C'est un temps qui est totalement déconnecté de mon quotidien par ailleurs normal. C'est à part, comme une folie passagère à laquelle je peux céder à tout instant.
Ma peur est surtout dûe aux images que mon imagination m'a imposée dernièrement. Si je commence les cours à 9h, je peux me lever comme pour y aller pour 8h, jeter un peu de müesli avec du lait dans les toilettes, salir un bol et une petite cuillère, comme si j'avais pris un petit-déjeûner, puis me préparer, sortir de l'appartement, aller à une boulangerie, acheter plusieurs croissant (4 c'est un bon chiffre, mais cela dépend de la taille de ces pâtisseries), arriver au lycée, m'enfermer dans les toilettes pour handicapés (qui ont l'avantage de posséder un lavabot dans la même pièce) infréquentées à cette heure-ci, dévorer les pains avec des torrents d'eau, puis vomir le tout, prendre soin de ne laisser aucune trace, aucune odeur, s'il me reste un peu de temps je peux écouter une musique dans le lecteur mp3 que mon père va m'offrir bientôt, me refaire une beauté, et enfin aller en cours. Je sais que les aliments semblables à la brioche, s'ils sont pris avec beaucoup d'eau, sont faciles à rejetter. Je ne prendrais pas de pain au chocolat, car le chocolat au lait prend une odeur détèstable à la sortie et surtout colle à la tuyauterie digestive. Le chocolat blanc, s'il est fourré ou truffé, sort mieux, du fait qu'il est plus gras. C'est ce que je prenais parfois entre midi et deux au lycée l'an dernier, la marque c'était carte d'or, un aliment extrêmement gras en bouche. J'avais peur à chaque fois que cette chose reste collée en sortant à partir du niveau du pharinx, ce qui provoquerait une asphyxie. Alors je buvais plusieurs gorgées d'eau entre chaque petite bouchée, afin d'éviter de m'étouffer et d'interrompre cette phase de rejet où rien ne doit m'arrêter, pour rien au monde.


1358079

Je redoute cela... d'être faible et de céder trop à ça...
Dans cette phase de travail, d'apprentissage, de bourrage de crâne presque, ma raison va devoir reprendre ses droits et je vais devoir  être forte face à ça... Pour préparer mon propre environnement de vie... ne plus subir celui dans lequel je vis actuellement... acquérir l'indépendance... et être sereine.


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