° Ceci est mon Exutoire °

De passage ici...
C'est fou quand même tout le mal être qu'on peut ressentir... J'arrive à avoir de la compassion pour ce moi, plus ancien à présent. Tout ce que j'ai écrit ici résonne encore en moi lorsque je le lis.
Je me souviens du vide, de l'aliénation qu'impliquait l'addiction, des nuits d'insomnie... du mal.

Un seul refuge : la musique. Une béquille : la boulimie. Un mal : la dépression.

Aujourd'hui, je passe mon Bac scientifique. Je pense que j'aurais une mention : )
Je suis en couple avec Sam...
Et mon corps? Ce corps, torturé, coupé, forcé de vomir ce qu'il ingurgite, qu'en est-il?
J'ai des cicatrices, encore. Je fais 79,9kg, mais bizarrement, je n'ai jamais été aussi bien dans mon corps... Mon poids est stable depuis quelques mois.
J'arrive à prendre du plaisir avec mon corps. Ce corps que j'ai si longtemps détesté, haïs, qui me dégoutait profondément, je me surprends à l'aimer. Je prends du plaisir en solo, à deux... Je découvre toute la jouissance qu'il peut me procurer, une jouissance simple, non pathologique.
J'accepte ma féminité, enfin! Pourtant, il n'y a pas si longtemps, je l'exécrais au plus au point...

Comment tout cela a pu être possible?
Ai-je vraiment touché le fond pour trouver un point d'appui et guérir?

Non, il n'y a pas de fond, je le sais maintenant. On peut toujours aller plus loin dans la destruction de soi, dans l'auto-torture, dans la souffrance aussi...

J'ai fais de véritables efforts, cela a été une véritable bataille pour remonter les escalier de la spirale infernale qui m'emportait toujours plus bas... encore... encore...
C'est un combat long, un tombe à terre, on prend des coups, mais on se relève !
C'est aussi une découverte de soi, de sa sensibilité, de ses qualités.

Je l'affirme aujourd'hui et sans mentir : je vais bien.

Je sais qu'un avenir est possible. Un avenir professionnel et sentimental. Un avenir plein de découvertes, de rencontres.
Toujours en musique <3

MARRE !
Qu'est-ce que je fais à écrire encore ici???
Si mon cerveau ne me permet plus que de me plaindre sans cesse, autant mourir tout de suite.
L'envie de vomir omniprésente... la honte... la culpabilité... l'horreur dans le miroir...

La petite souris court sur sa roue en plastique, mange, dort. Sa vie n'est que ça, elle ne pense qu'à cela. Elle ne crée rien en ce monde. Elle consomme et se consume. Encore et encore, sans fin...
Elle n'agit pas autrement, ne fait rien d'autre, RIEN !!!

"Cours, petite, cours ma petite... Brules des calories, expie tes pêchers par ta sueur... Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? POURQUOI??? Sacrifie ton être, ton âme, ton corps, ta vie... Tu es souillée... Purge toi. Oui, sors les matières infâmes que tes démons t'ont poussée à ingérer. Force un peu plus, jusqu'à sortir de l'eau pure... Frappe toi avant que l'on ne te frappe. Saigne, sors ce sang impie qui coule dans tes veines... Tes géniteurs veulent te déshonorer avec leur bouffe ! RECRACHES ça !!! Je veux la perfection : aucune graisse, une peu de muscle peut-être, la peau sur les os. De longs cheveux, un regard étrange, de longs doigts qui courent sur un piano... Sois mon ange. Cours, saute, vole. Je te donnerais des ailes si tu cours assez vite, assez loin.
-TAIS TOI SALOPE !!!
-Non, je ne peux pas me taire, je suis en toi. Tu ne peux me faire taire qu'en me tuant mais alors nous mourrions ensemble.
-Je ne pourrais jamais atteindre ton idéal, c'est impossible. Les gens de ce monde m'enfermerais dans un hôpital psychiatrique, on me forcerais à me nourir...
-C'est le prix à payer pour être un ange. Tu dois respecter mes lois.
-Je ne t'appartiens pas, j'essaie de respecter les lois de la nature : ma faim et ma satiété. Je refuse la restriction cognitive, l'anorexie, la boulimie, tant que je le peux. Non, je refuse de t'obéir !
-Tu le fais déjà sans le savoir ma petite...
-Non, tu mens !
- Si tu m'obéis sans en avoir vraiment conscience, c'est parfait. Je profiterais des recoins de ton cerveau pour m'installer à jamais ! ahaha...
-Non, va-t-en, va-t-en, va-t-en..."
La petite, en prononçant ces mots encore et encore, s'approchait du monstre, puis montra son cou à celui-ci. Il suça alors son sang jusqu'à la dernière goutte et enferma son âme dans un lac gêlé, avec toutes celles qu'il a déjà capturé...
Le monstre vit à présent indépendament, après avoir été imaginé par des centaines d'esprits. Il tue encore.

Ce matin dans la salle de bain, je sens battre mon coeur. Je ne peux pas m'empêcher, comme presque chaque matin, de vérifier mon poids (comme si je pouvais devenir obèse pendant la nuit...). Suspense... D'abord, avant de savoir ce nombre qui m'obsède tant, en sous-vêtements, à jeun, j'observe mon corps de 1m66. Je ne vois que graisse, poils, peau d'orange, boutons, points noirs, croûtes, difformités et autres immondices qui peuplent ce corps TROP gros. Bref, je suis moche. Lasse, je monte dessus, persuadée que j'ai pris 10kg depuis hier matin à jeun. Je stresse pendant cet horrible chargement qui dure une éternité !!! Enfin, le verdict tombe : 70,9 kg (soit 400g de moins qu'hier matin). TROP BIEN =D Je suis contente, satisfaite, presque euphorique !
Puis, en me rhabillant, je recommence à angoisser : et si je craque pendant la journée? Et si je bouffe trop sans arriver à me faire vomir après? Qu'adviendra-t-il de cette petite perte??? Je dois tout faire pour empêcher ça !

Depuis, trois semaines, je me suis remise à compter rigoureusement toutes les calories que j'ingère. Je sais, je ne devrais pas, mais mon corps n'arrive plus à se réguler tout seul. Je ne sens que très peu la faim et encore moins la satiété. Certes, le fait de compter les calories n'arrangera pas se problème de sensations alimentaires. Mais je refuse d'abandonner ce système car j'ai peur de grossir. Je sais très bien que ce système est délétère, mais je m'y accroche parce que je ne fais plus confiance à mon corps qui a si souvent été hyperphage à cause d'une émotion trop forte non maitrisée. Je sais qu'il a été hyperphage parce que dès l'âge de treize ans je refusais mes formes féminines naissantes. J'ai donc fais une restriction cognitive qui a eu cette conséquence désastreuse (hyperphagie puis boulimie (qui est apparu à cause de d'autres facteurs par ailleurs)). Je suis dans un cercle vicieux...
Je n'arrive pas à agir autrement qu'à court terme. Je sais que le fait de négliger les besoins alimentaires de son corps est délétère, cependant je le fait car chaque jour je refuse de grossir. Quelle conne...

Cependant...
J'ai trouvé une activité qui me permet à la fois de ne pas m'apitoyer mentalement sur mon sort, de ne pas broyer du noir, de brûler des calories et de tonifier mon corps : le SPORT pratiqué régulièrement !
La paresseuse que je suis s'y met enfin !
Mon programme se compose ainsi :
1) des activités plus intenses
-15 minutes par jour d' "abdo-fessiers pour les paresseuses" en musique
-au moins 20 minutes de stepper tous les deux jours
-2 fois par semaine une demi-heure à une heure de sport en salle ici
Je me suis engagée un an dans cette salle et je compte bien y aller régulièrement
2) des petits gestes anti-sédentarité au quotidien :
-30 min de marche rapide chaque jour
-Je vais au lycée à pieds (fini la sieste dans le tram sauf en cas de pluie intense ^^)
-On monte plus vite que ça les escaliers !

Je n'en attends pas des miracles au niveau physique...
Le fait d'avoir plus d'activité chaque jour m'évitera peut-être d'être morose...

Au niveau alimentaire, je compte les calories... J'essaie de ne pas être en dessous de 1000 kcal par jour mais c'est dur... J'angoisse beaucoup et souvent je préfère la fuite. Je favorise les fibres végétales (pectine, cellulose, hémicellulose, ...). J'essaie d'avoir une alimentation équilibrée (bon rapport glucides/protéines/lipides). Je tente de varier les plats, les aliments. Je vais essayer d'en cuisiner de nouveau si ma famille accepte que je sois aux fourneaux. J'ai déjà fait du quinoa. Ma mère tolère que j'achète des wasa fibres et beaucoup fruits de saison. Par contre, elle soutient bien mon initiative de prendre plus de poisson par semaine (cabillaud ou maquereau). Ma mère m'a offerte une cure de détox liquide de vingt jour à diluer dans 1,5 L d'eau (ça fait plaisir :) ). J'ai diminué la part des produits laitiers dans mon alimentation (je consommais jusqu'à 4 yaourt par jour en plus du lai dans le café !). Je prends des tisanes pour me détendre. Je vais essayer de ne plus prendre de chewing-gum (je suis une vrai accro  des gommes au sorbitol qui ont un petit effet laxatif si on en consomme en grande quantité). Aussi, j'essaie d'arrêter le coca light (même si c'est très peu calorique, cette boisson gazeuse n'est peut-être pas excellente pour mon tube digestif déjà amoché...). Je continue de boire de l'eau minérale (saint antonin :P). Si je perds du poids trop rapidement ou si je me sens fatiguée, je prends deux gellules de vitamines et guarana "Arko Tonic". J'essaie de prendre mon temps en mangeant, d'être attentive à mes sensations, à l'éventuelle apparition de la satiété, à ma faim (pas l'envie de manger!). J'ai encore beaucoup de mal avec mes sensations alimentaires.
Last but not least, je tente de diminuer le nombre de crise de boulimie par semaine (c'est dur !!!) .

Thinspire me :

A trois ans, un pédopsychiatre diagnostique chez moi des troubles autistiques... Ce fut un véritable couperet pour mes parents. Je fus alors la malade désignée de la famille. Dès qu'il ont des soucis, je développe inconsciemment une pathologie pour attirer leur attention, les détourner de leurs problèmes. C'est ce qu'on appelle la position sacrificielle...
Comment sortir de cette logique destructrice pour prendre sainement mon indépendance?
En suis-je capable???

J'ai regoûté aux scarifications...
J'ai honte.

Je suis lasse de tout.
Je suis sous antidépresseur depuis une semaine. C'est un ISRS qui s'appelle "Seroplex".
J'ai l'impression que je n'arriverais pas à m'en sortir... que de toute façon, je ne le mérite pas (terribles pensées, encore). Les à-quoi-bon-? coulent en cascade... La tentation de me tuer est forte, omniprésente, toujours en filigrane au moins. Toute mes ambitions s'écroulent. Je crois que je n'arriverais pas à passer la première année de fac de médecine, que j'aurais des notes moyennes au bac... je vais sûrement finir secrétaire avec un salaire de misère, raillée par ses collègues. Je vivrais seule dans un petit appartement comme un vieux hamster dans sa cage.
Mon sommeil est perturbé. Pendant la journée, tout m'épuise. Je dois prendre des temps de repos quotidiennement. Je me sens comme un larve, complètement amorphe. Les idées noires m'envahissent... Je suis passive devant la violence en moi.
Je m'insulte régulièrement. J'ai des difficultés de concentration.
Je pense à me faire vomir, à me scarifier, à me tuer.
Je vomis, je saigne, lasse...

J'ai aperçu le chemin à parcourir pour guérir. Il me semble trop long. Je refuse de devenir une adulte imparfaite. Je suis en prise avec mes idéaux et mes démons. J'ai 17 ans, déjà plusieurs tentatives de suicide à mon actif. J'ai du mal à réagir devant cette pensée...
On me dit que j'ai de l'avenir. Je n'arrive pas à y croire.
Je me vois dévastée. C'est le seul avenir que j'imagine.

J'aimerais pouvoir refuser de devenir une adulte imparfaite...
J'ai l'impression d'être déjà trop vieille. Mon enfance, ce temps d'innocence pure, remonte à une éternité. Chaque jour m'en éloigne un peu plus. J'ai sombré dans le vice. J'ai à présent des formes féminines et du gras partout. J'exècre ce corps ! JE LE HAIS !!! JE NE SUPPORTE PLUS DE TRAINER CETTE HORREUR !!!
Je ne l'accepterais jamais !
J'exècre ce corps par tous les pores !
Je veux sentir mes os... purger, purifier ce corps... être un ange.
C'est un rêve fou.
On sait où ça mène : à l'hôpital psychiatrique.

Suis-je si folle que ça? Il semblerait que oui.

"Je ne sais pas conduire, pas même un cerf-volant..."
Dionysos, "coccinelle"
Je ne sais pas conduire, pas même un cerveau lent...

MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRE !!!
Grrrr...

De toute façon, ça ne sert à rien tout ça.
Rien ne sert à quelquechose. Le monde est vain, ahahah !

Travailler, consommer, mourir : une vie de merde pour un monde moderne de merde.
C'est ça une vie normale? Non merci.

A treize ans, j'ai tenté de refuser de devenir une femme. Maintenant il est trop tard... :'(
TROP TARD !!!!!!!!!
Obligée de refuser de vivre...

Coucher de soleil sur un lac finlandais...

Je vous mets de vieux mp3 que j'écoutais en boucle et que j'écoute de nouveau :

http://feverish.free.fr/mp3/Feverish-Electron_Libre.mp3

http://feverish.free.fr/mp3/Feverish-Epitumia.mp3

_________________________________________

5 jours de sevrage, 5 jours d'hospitalisation pendant les vacances de Pâques, hôpital Saint Jacques, Nantes. Viens me rendre visite lecteur :) Je serais  dans le bâtiment Paumelle, 2ème étage, du 21 au 26 Avril. Tu peux venir de 17h30 à 18h30 il me semble... Là, tu veras mes nerfs à vifs, la douleur pure car on m'aura enlevé mon pansement, ce qui fait partie de mon homéostasie émotionnelle : ma boulimie... oh et puis l'alcool aussi mais ça, je sais encore m'en passer, un peu... Bon d'accord, pas tant que ça. Ok ok sevrage complet... De toute façon, je savais bien qu'on voudrait m'emmener dans un tel endroit, isolée. Mais qu'on le fasse sans guérir ma soeur avant, je ne comprends pas. Parce que si on ne dégage pas le terrain avant, je pourrais toujours dire : "Je ne mérite pas de guérir. Untel le mérite, pas moi." ou pire "De toute façon, mon père m'a dit que je n'avais pas besoin de psy, que je ne vomissais pas si souvent".
(ba oui, il a dit ça, mais c'est parce qu'il est sûr que je mens. La nuit suivant ces propos, en vomissant, j'ai hésité à mettre ma gerbe dans un sac plastique, de le mettre sur la table de la cuisine avec un post-it "Non, Papa, je ne vomis pas souvent : la preuve". Et je mettrais mon sac plastique quotidiens avec tout ce que je gerbe et là, il ne pourra plus dire que je mens, que je suis une manipulatrice, que je veux que mes parents soient inquiets pour moi, que je fais tout exprès pour faire mon intéressante, bref que je suis conne.)

Je considère que mon père ferme volontairement les yeux pour ne pas avoir à comprendre et ce ostensiblement en plus ! Tout ça m'énerve. Après tout, tant pis pour ce qu'il pense. Je sais comment je vais, merci.
Je sais aussi que les Pringle's original se vomissent très bien.

Fête chez  l'autre jour. 17 ans, qu'il a, le M. (j'aurais aimé cité son vrai prénom qui sonne bien mais tant pis, jveux pas qu'il voit ça). Je suis venue à cause de la vodka pomme gratuite, j'avoue. Mais ce serait mentir si je niais d'être venue pour le revoir. Ce bêta m'a dit bonjour. C'est déjà trop. Je veux juste le voir dans mes rêves, pas dans la réalité. Je venais juste actualiser ma vision. Je savais pertinemment que A. l'aime qu'il aime A. . Après, c'est sûr, je craignais d'être exécrable une fois que mon surmoi soit parti aux oubliettes, je craignais de lui dire ce que je pense du réel, en niant mon indifférence, en faisant semblant, bref de jouer un mélodrame juste pour le plaisir. PS était présent. C'est à cause de/grâce à   lui que je suis venue là-bas. Je me suis bien amusée. Les gens ont du pensé que j'ai dépassé les bornes. Tant pis. Pas grave. Enfin, M. doit sûrement le penser aussi, ça, ça me gêne un peu, un tout petit peu. Mais ça ne m'empêche pas de rêver. Et puis j'ai bien aimé être, parler, rire avec des terminales, parce que, on a beau dire, il y a quand même une différence entre les premières où je suis encore et les terminales (ma classe de l'an dernier avec laquelle je garde des liens forts (ex : mon meilleur ami)). Même si c'est une petite différence, je me sens plus dans mon milieu parmi eux. Certes, Ps m'a raccompagnée à pied, je n'ai fait que me plaindre tout le long du chemin, j'ai vomi devant mon père en rentrant, mon père a fait un interrogatoire à PS, mais au final j'ai aimé mal jouer de la guitare, jouer au loup garou, le goût de la vodka pomme, le commentaire sur mon rire de fille saoule ("Oh le rire qu'elle a!" :) ), les cheveux de M., la séparation totale de mon milieu familial qui ne pense que du mal de moi (ou pire éprouve de la pitié (même si là-bas aussi on m'a sûrement trouvée pathétique mais cela ne me touchait pas, ce n'est pas pareil)), M. qui adore mes lacets...

Bon voilà... pas très glorieux, mais mon esprit rêveur était content.

Enfin, encore un peu de musique quand même, j'allais pas partir sans Ilis :

Oui, je sais, cette page va encore mettre plus de temps à charger si je rajoute autant de vidéo. Mais de toute façon, ce blog n'est pas fait pour être lu.
"Make a whole new religion:
A falling star that you cannot live without
And I'll feed your obsessions
There'll be nothing but this thing that you'll never doubt

A hit is hard to resist and I never have missed
I can take you out with just a flick of my wrist" Supervixen GARBAGE

Bon, c'est le printemps.
Faut beau, les gens sont contents.
Jsoupire... et puis je cours, je pars... Loin... Loin de tout, loin de vous, loin des hommes, loin des problèmes, loin alcooliques nocturnes qui braillent et errent... Pour tuer l'inactivité, condition nécessaire mais pas suffisante aux idées sombres.... Je cours toujours, plus exactement je fuis. FUIS ! Voilà l'ordre que m'impose chaque chose qui me gêne. Sinon, j'absorbe le mal et je suis obligée de le recracher sous une forme ou une autre, mais le plus souvent ces temps-ci sous forme de gerbe.
Bon, je vais sortir, être bien. Faire semblant.
Mentir me va mal. Mersault est un héros pour moi : un homme près à mourir pour la vérité. Jsuis rien à côté : je distribue des sourires, je joue, je mens. Zut...

Jvais sortir trouver qui je suis...

Garbage - Run baby run iPod

Je ne le dirais jamais assez. Grandir, c'est diminuer la distance entre le rêve et la réalité. La distance entre mes rêves et la réalité est incommensurable. De ce point de vue, je reste donc encore une gamine, une sale gosse de 17 ans. Ouais, faudrait grandir...

Chiche que je muscle mes bras cette nuit? Mais oui, avec les petites altères de trois kilos chacune, ça le fait ! Jveux me défouler... Marcher, courir, voler... Donner des coups de point, frapper, encore !

"Ensemble, on y arrivera, regarde, toi-même, tu veux changer. Alors on va te changer en sortant de toi cette putain de rage qui te ronge, qui te consume, qui t'enflamme... On va faire une combustion spontanée, étalée sur quelques mois seulement... et après tu pourra courir dans les champs. Mais maintenant, BATS TOI !"

Faut pas oublier non plus mon cerveau au passage... Je lis "l'envers et l'endroit" de Camus... J'essaie de lire beaucoup... J'aimerais bien acheter un bouquin d'anatomie... Comme je veux faire des études en fac de médecine, faut bien que ma mémoire s'exerce un peu ! J'en ai vu un beau, bien et complet : 30€. 200 balles ! Ils ne se font pas chier... ça m'a tellement énervée que j'ai eu envie de le chourer sur le coup... Au lieu de ça, je suis restée  papillonner de bouquins en bouquins... Ce sont des renoncements nécessaires, il parait... il parait...

Je deviens quelqu'un en fait. Jsais pas trop qui pour le moment, mais c'est transitoire... période transitoire... TRANSITOIRE... chuis en transit lol ;P

Bon, tout ce que je vois, c'est une période stupid girl énervée, LIMITE punk. Voilà. Les psy diront ce qu'ils veulent après. Amusez-vous ! MAIS ALLEZ Y AVEC VOS ICEBERG ! hahaha... CELA N'A RIEN à VOIR !!! Déconnexion.

Mais, après tout, on a le droit de dire zut, non? Même si on fonce droit dans le mur, n'est-ce pas?

Franchement...
Voilà quoi.
ça tourne pas rond, tout ça...
Mentir pour pas voir mon psy, c'est vraiment nul...
Cependant, j'ai peur qu'on remarque que derrière la sale boulimique se cache la petite fille de treize ans... celle qui peut perdre 15kg en deux mois... et qui continues après, mais moins vite.... car elle repousse les limites de son petit corps... Elle refuse d'entrer dans l'adolescence.
A présent, elle tend la main à celle que je suis... je l'ai même IMPLORéE dans un de mes rêves éveillés...

Parce que je bois.
Parce que je vomis encore !

Accro à ce blog.
ADDICTIVE... mes addictions gaaaaaaaaaaaaaaaaaah...

Supporte plus tout ça. Alors la petite dis :
"Tu ne vis pas, viens avec moi, on sera bien, tu sera ascète, plus de serpent boulimique, plus de vomis répandu n'importe où, plus d'actes dictés par l'alcool : je serais avec toi, ensemble nous serons, pour toi, pour moi : POUR NOUS !
Je te sauverais de toi-même, tu ne sera plus ton propre danger, plus d'opprobre destructrice, plus aucune perte de temps, plus de honte maladive... Plus d'opacité... Que de la lumière ! MEHR LICHT ! ELLE BRILLE !"

Amaigris moi... amaigris moi... amaigris moi... Je t'en prie, reviens, j'étais heureuse avec toi, petite voix...



Tes longs doigts fins étaient si beaux...

"Heureux de ton retour !"

ça, c'est la phrase du prof d'histoire en prenant ma copie de DS remplie, ce matin... Faut dire aussi que j'ai eu beaucoup d'absences en histoire et trois travaux à faire à la maison non rendu (donc trois bulles à divers coefficients).
Beurk...
Les murs me rappellent ma maladie et m'oppressent. Tout ces lieux où j'ai tant vomi. A chaque émotions de trop, fallait que je fasse le Vide, là, chaque tension fallait que je l'évacue, encore là, chaque claque fallait que je la lave, encore et toujours là... Bref, je BAIGNE dans la GERBE.

Evidemment , j'ai avoué ce que j'avais au prof d'histoire... j'ai eu trop de mal à le dire... C'est sorti avec des larmes.
Il a dit que cela resterait entre lui et moi, mais d'après ma mère, ma prof de maths dit que mon prof d'histoire cherchait à voir ma mère... C'est peut-être un mensonge de ma mère. En tout cas, elle a vu ma prof de maths pour avoir un compte rendu de ce qui s'est dit sur moi au conseil de classa et le CPE pour vérifier que je mange bien à la cantine. Quand je ne suis pas à la maison le midi, elle fait presque toujours ça.  Je ne mange à la cantine qu'une fois toutes les deux semaines, le reste du temps elle tient à me nourrir elle-même, à me parler, à me voir heureuse. Alors je joue la comédie car "Big Brother is watching you..." Ma mère veut me contrôler :
"-SOIS HEUREUSE BORDEL !"
Voilà l'implicite, quand elle me dit en me serrant si fort dans ses bras que je craint d'être écrasée

Ce midi là, je n'ai pas mangé parce que je n'avais pas faim et je ne voulais pas la voir. Il y a quoi d'anormal?
Si j'étais anorexique, ça se verrait. A-t-on déjà vu une anorexique de 74.7 kg pour 1m65? Non, non et non. Elle est parano...

Faut me sortir de ces lieux...

You can keep it pure on the inside
And you know what to believe to be right....
Faut me sortir de ces lieux.
Mardi dernier j'ai rêvé toute la journée de passer ma terminale à Berlin parce que ma prof principale a fait passé un document à ceux qui voulaient faire leur terminale à l'étranger dans un lycée français. A 8h, j'espérais, à 16h10, j'ai eu une forte désillusion, une grosse claque dans la gueule. Je suis allée voir la proviseur adjointe pour voir les conditions, quand faut rendre les dossiers, les formalités administratives... Elle m'interromp :"Ils ne prennent que les meilleurs. L'an dernier j'ai eu un dossier à 18.5 qui a été refusé. Ils prennent les meilleurs au niveau national. -Ah d'accord, dans ce cas, vous pouvez retirer mon nom... -Vous dossier est bon, mais pas suffisant pour eux. Vous savez, vous pourrez faire vos études supérieures à l'étranger, c'est tout à fait courant. Mais l'an prochain, on vous garde :) -Merci, aurevoir. -aurevoir

C'était Dublin ou l'hôpital.
Une fille sympa m'a dit en me voyant heureuse quand ma prof principale a donné la feuille : "Tu laissera tous tes problèmes en France comme ça...". Putain de phrase... Putain d'espoir vain...
Je suis sûre que ma mère ne me laissera pas partir faire mes études supérieures à l'étranger. Désillusion, espoir vain, CONNERIE !!! Elle veut me contrôler. Que je sois comme elle, mais en parfaite. MARRE !

ça me saoule. Ici, je ne supporte plus rien, RIEN !!!

On dit que je me complique, que je dramatise tout.
Je crois qu'on dit ça parce que je fais comme ma mère. Cette ressemblance m'énerve...
Voudrais pouvoir me soigner correctement...
J'ai une addiction chiante... une pathologie de l'incorporation... un "trouble du comportement alimentaire"... an eating discorder... Boulimique... Sale boulimique... sale gosse.

Mais bordel, ce n'est pas moi ça !!! Jsuis dénaturée là, dénaturée parmi vous, Autre quand on me demande d'être moi-même... Elle joue la comédie. Your world is a stage, and I play, I play...

Laisse moi partir loin, vivre bien loin, loin de ce que j'ai vécu et de ce que je vis, avec des gens qui se feront une nouvelle image de moi : la véritable, celle qui ne pue pas le mensonge.

Vomir fait partie intégrante de mon homéostasie générale. J'ai besoin d'une addiction pour vivre parmi eux...
Pourquoi? Je ne le sais pas et c'est une chose que je déteste ne pas savoir.

Sauf que je n'y crois pas et que les autres forces sombres gagnent...


J'ai regardé cette video en bouffant une tablette de chocolat. 500 kcal en partance directe pour mon tissu adipeux. Faut que j'arrête le train, que je sorte cette merde, sortir ma haine, la Haine qui me bouffe.
Je dois me dépêcher de taper pour aller vomir sous la douche, vite, sans bruit.